Les troubles du sommeil chez les dirigeants : quels enjeux ?

Les troubles du sommeil sont prépondérants chez de nombreux travailleurs et sont des notions abordées dans la littérature.

Néanmoins, la population des dirigeants et des chefs d’entreprise ne semble pas être aussi étudiée que celle des salariés.

Cependant, il existe des données plus anciennes, récupérées par le biais d’une enquête effectuée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance.

La population des dirigeants : Grands oubliés des études sur les troubles du sommeil ?

Elles révèlent que « parmi les 25 % de Français dormant moins de six heures par nuit, les catégories socioprofessionnelles supérieures les plus touchées sont les chefs d’entreprise, les artisans et les commerçants, les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires » (Léger et Adrien, 2012 cités dans Giuliani, 2017). En outre, d’autres données ont mis en avant certaines caractéristiques. Par exemple, « la DARES (2003-2010) a montré que les travailleurs non salariés (TNS) font partie de la catégorie socioprofessionnelle travaillant le plus » (cité dans Giuliani, 2017).

Les troubles de sommeil constituent une problématique connue et étudiée. Cependant, il existe tout de même un manque d’accord entre les chercheurs. Ainsi, on pourrait percevoir un manque de consensus autour des termes de modélisation des facteurs qui définiraient « les troubles de sommeil », des instruments de mesure et des caractéristiques à mesurer. C’est la raison pour laquelle, Giuliani (2017), souligne que «  les éléments exacts composant la qualité du sommeil et leur relative importance varient selon les individus et les recherches conduites ».

Les troubles du sommeil les plus récurrents

Selon Guiliani (2017), les troubles du sommeil les plus récurrents sont les difficultés « d’endormissement, des éveils nocturnes ou des réveils précoces, 37,4 % des dirigeants disent être dérangés au moins une à deux fois par semaine par des troubles du sommeil (réveils nocturnes et/ou précoces, problèmes respiratoires, changements de température, cauchemars, etc.) ». Ainsi, dans son étude, Guiliani, rappelle que les dirigeants en globalité ont un volume horaire de travail très élevé par semaine. Il estime que ceci serait propice à la génération de problématiques telles que « le stress », la « surcharge de travail » etc. Ces facteurs auraient ainsi, une influence sur « la quantité » et la « qualité du sommeil ».

Les conséquences sur les Entrepreneur.e.s et les Dirigeant.e.s

Les données que nous avons pu trouver dans la littérature particulièrement anglo-saxonne, mettent en lumière des études telle que celle de Kollmann et al. (2019). L’étude met en avant en avant le fait que les entrepreneurs sont factuellement affectés par les troubles de sommeil (i.e., insomnie dans cette étude) lorsqu’ils sont confrontés à des stress liés à l’entreprenariat. Ceci serait valable pour les entrepreneurs novices comme expérimentés, la différence étant uniquement dans « les mécanismes sous-jacents » qui vont générer ces insomnies (Kollmann et al., 2019).

D’autres données stipulent que l’épuisement est un facteur courant chez les entrepreneurs. Il causerait des difficultés dans « la prise de décision », « l’identification d’opportunités et évaluation »,  etc. (Murnieks et al., 2020).

Des troubles du sommeil mais des perturbations également

Les résultats obtenus par Guiliani (2017) viennent également souligner des perturbations du sommeil des dirigeants de PME. Précisément, selon les données obtenues, les dirigeants « déclarent avoir en moyenne une qualité de sommeil plutôt médiocre ». À cela Guiliani (2017) ajoute que la raison principale de cette « dégradation » du sommeil serait « « l’apparition de troubles ». De plus, les dirigeants auraient une « dette de sommeil qui s’explique par le fait qu’ils dorment en moyenne, chaque nuit, 6,43 heures (ET : 49 min) durant leur semaine de travail ». En conséquence de cette dette, les dirigeants présenteraient « l’apparition de somnolence et de fatigue ». Elles-mêmes sont « fortement corrélées aux troubles du sommeil et à la mauvaise qualité perçue [du sommeil] ». Parallèlement, Guiliani (2017) souligne que « 3,4 % de dirigeants interrogés consomment des médicaments afin de faciliter leur sommeil ».

Murnieks et al. (2020), ont fait le lien entre les bénéfices potentiels du sommeil et du mindfulness sur cet épuisement. En effet, ces deux facteurs réduisent l’épuisement et se compensent mutuellement. Selon les auteurs, cette compensation entre les deux facteurs aurait des implications cruciales dans : la « réduction de  l’épuisement et l’amélioration du fonctionnement cognitif et l’énergie motivationnelle chez les entrepreneurs » (Murnieks et al., 2020)

Un risque sur le lieu de travail

D’autre part, le fait de ne pas avoir un sommeil satisfaisant peut entraîner des risques dans le lieu de travail. Effectivement, Delaye-Habermacher et De Toledo (2020) citent une étude, menée par la Suva des auteurs Uehliet Pletsxher en 2015. Ceux-ci avancent que «mal dormir ou peu entraîne un risque presque deux fois plus élevé d’accident du travail ou durant les loisirs ». Ils ajoutent que «les problèmes de sommeil jouent un rôle dans un accident du travail sur cinq ».

Ainsi, la littérature, bien que restreinte, nous donne des pistes quant à l’importance du sommeil sur le fonctionnement du dirigeant et de son entreprise. Sa santé nécessite un sommeil réparateur et donc la prise en compte des potentiels troubles du sommeil.

Quelle solution pour lutter activement contre les troubles du sommeil des dirigeant.e.s ?

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Pourquoi le programme STEP ?

Selon l’INSEE, uniquement 61% des entreprises créées en 2014 (hors régime auto-entrepreneur) sont encore actives après 5 ans d’activité. (En 2019, 61 % des Entreprises Classiques Créées Cinq Ans Plus Tôt Sont Toujours Actives – Insee Première – 1852, 2021).

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Bibliographie

Delaye-Habermacher, R., & De Toledo, A. (2020). La perception de la santé du dirigeant, une réalité en clair-obscur ? Étude exploratoire. Management & Sciences Sociales, N° 28(1), 106‑116. https://doi.org/10.3917/mss.028.0106

Giuliani, F. (2017). Chapitre 7. L’état du sommeil des dirigeants de PME : une étude empirique. Dans De Boeck Supérieur eBooks (p. 105‑120). https://doi.org/10.3917/dbu.torre.2017.01.0103

Kollmann, T., Stöckmann, C., & Kensbock, J. M. (2019). I can’t get no sleep—The differential impact of entrepreneurial stressors on work-home interference and insomnia among experienced versus novice entrepreneurs. Journal Of Business Venturing, 34(4), 692‑708. https://doi.org/10.1016/j.jbusvent.2018.08.001

Murnieks, C. Y., Arthurs, J. D., Cardon, M. S., Farah, N., Stornelli, J., & Haynie, J. M. (2020). Close your eyes or open your mind : Effects of sleep and mindfulness exercises on entrepreneurs’ exhaustion. Journal Of Business Venturing, 35(2), 105918. https://doi.org/10.1016/j.jbusvent.2018.12.004

L’analyse des neurotransmetteurs : Prévenir les carences ?

Notons que les carences en certains neurotransmetteurs entraînent différents troubles. À cet égard, l’analyse des neurotransmetteurs dévoile ce qui cause l’anxiété, l’hyperactivité ou encore les
troubles de l’attention. L’INSERM définit les neurotransmetteurs comme une « petite
molécule qui assure la transmission des messages d’un neurone à l’autre, au niveau des
synapses. » (Pour le Plaisir : C’est Quoi la Dopamine ? · Inserm, la Science Pour la Santé,
2023).

Plus précisément, ce serait une « substance qui est libérée a la fin d’une fibre nerveuse
par l’arrivée d’une impulsion nerveuse et en se diffusant au travers de la synapse ou la
jonction [synaptique] va effectuer le transfert de cette impulsion vers une autre fibre nerveuse
et/ou une fibre musculaire ou un récepteur » (Webster, 2001).

Si bien que, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (i.e.
MILDECA) évoque que c’est par le biais des neurotransmetteurs que l’on transmet des
information « responsables de nos perceptions, sensations, émotions, humeurs ». Par ailleurs,
le MILDECA précise que « les neurotransmetteurs ont un rôle de régulation sur le circuit de
l’information entre neurones : certains la stimulent, l’accélèrent, ou l’atténuent ou la freine. »
(Que Nous Dit la Science des Addictions ? | MILDECA, s. d.).

Quelles mesures pour l’analyse des neurotransmetteurs ?

Ces notions nous emmènent à nous interroger sur la nature des neurotransmetteurs qui
affectent notre fonctionnement et quels sont les mécanismes qui se jouent dans notre cerveau.
En outre, la question de manière de procéder à la mesure des potentielles carences en
neurotransmetteurs se pose aussi. Puis, lorsque ces mesures sont effectuées comment agir
pour combler les carences et les conséquences éventuelles qu’elles auraient engendrer ?

L’analyse des neurotransmetteurs par le liquide cérébro-spinal

Bien que le liquide cérébro-spinal contienne le plus de marqueurs de neurotransmetteurs, la
mesure de cet échantillon se révèle complexe (Yan et al., 2017). C’est pourquoi, les
chercheurs se sont tournés vers les échantillons d’urine qui constituent une méthode non-
invasive et très efficace (Yan et al., 2017).

Les analyses d’urines pour analyser la présence des neurotransmetteurs

De ce fait, l’analyse des neurotransmetteurs par test d’urines permettent d’analyser la présence de différents types de neurotransmetteurs, dans l’étude Yan et al.
(2017), 10 neurotransmetteurs ont été mesurés entre autres la dopamine et le GABA. D’autres
chercheurs ont mesuré la présence de marqueurs tels que la noradrénaline, adrénaline,
métanephrine, entre autres (Mattok et al., 1966).

Certains chercheurs ont mesuré la présence de marqueurs de la sérotonine en urine, tout en
sachant que les troubles sérotoninergiques seraient liées à des pathologies psychiatriques
(Moriarty et al., 2011). En effet, la dépression et la schizophrénie serait liées à des troubles de
la sérotonine (Moriarty et al., 2011). D’autre part la sérotonine et la dopamine seraient
impliquées dans le trouble du déficit de l’attention l’hyperactivité/hyperkinésie (Moriarty et
al., 2011)

Par surcroît, il semblerait que l’outil le plus adéquat pour prévenir ou pallier ces carences
soit un bilan des neurotransmetteurs. Celui-ci se traduit par un ensemble de tests
biologiques effectués sur vos urines du matin. Par la suite un questionnaire individualisé
permettant une identification de vos neurotransmetteurs dominants, ainsi qu’une lecture des
éventuelles carences qui pourraient être à l’origine de certains de vos troubles
émotionnels.

La dopamine : neurotransmetteur impliqué dans le circuit de la récompense

La dopamine est synthétisée à partir d’un acide aminé : la tyrosine. Cet acide aminé peut être
naturellement synthétisé par le corps, mais uniquement lorsque notre régime alimentaire ne
permet pas d’avoir des taux de tyrosine nécessaires (Kapalka, 2010). Cet acide aminé est très
présent dans certains aliments, il est donc possible de mettre en place un régime intégrant des
aliments riches en tyrosine (i.e., produits laitiers, viandes vieillies, etc.) (Kapalka, 2010). La
dopamine agit à de nombreux niveaux tels que, selon Phillips et al. 2008, l’activité de la
dopamine est liée à « de nombreux processus psychologiques » tels que : « Le mouvement;

les réactions hédoniques à une récompense positive » ainsi que « la réponse à un nouveau
stimuli » et la « motivation incitative ». D’autre part, la dopamine est impliquée dans le circuit
de la récompense. L’Inserm sensibilise sur le fait que « la dopamine guiderait bon nombre de
nos comportements, en provoquant la sensation de plaisir. » et que cet « effet s’appuie sur un
réseau de neurones nommé « circuit de la récompense » » (Pour le Plaisir : C’est Quoi la
Dopamine ? · Inserm, la Science Pour la Santé, 2023). Le système de récompense « est
fondamental à notre survie car il nous motive à réaliser des actions et à adopter des
comportements qui sont nécessaires à notre survie et à celle de notre espèce : se nourrir et
s’hydrater, se reproduire ou encore s’occuper de son enfant provoque en effet une libération
de dopamine qui va activer ce circuit cérébral » (Pour le Plaisir : C’est Quoi la Dopamine ? ·
Inserm, la Science Pour la Santé, 2023).

La noradrénaline : neuromédiateur du stress et de la fuite

De plus, la noradrénaline, est également synthétisée à partir de la tyrosine et elle aurait des « effets
cardiovasculaires (pression artérielle, contraction myocardique, fréquence cardiaque) ou
bronchiques » (Pharmacologie du Système Noradrénergique, 2023). Conséquemment, ce serait « le
neuromédiateur principal impliqué dans les réactions de stress et de fuite » (Pharmacologie du
Système Noradrénergique, 2023). En outre, ce neurotransmetteur serait aussi sécrété au
niveau central « et y régule les mécanismes du stress et de son corollaire que sont la vigilance
et l’attention » (Pharmacologie du Système Noradrénergique, 2023). Dans le même temps, c’est un
neurotransmetteur qui affecte les fonctions cognitives et physiopathologiques. En effet,
beaucoup de pathologies seraient « sous-tendues par un déficit en noradrénaline ». Ainsi, ce
neurotransmetteur serait utilisé sur les « pour améliorer l’humeur d’un patient déprimé » et
aussi pour les individus qui auraient un trouble de l’attention et donc « pour diminuer une
hyperactivité » (Pharmacologie du Système Noradrénergique, 2023).

La sérotonine : l’hormone du bonheur ?

Ainsi, la sérotonine agit à divers niveaux, familièrement appelée « l’hormone du bonheur » elle agit
particulièrement « dans la régulation de l’humeur, de l’alternance veille-sommeil, de
l’appétit, de la perception de la douleur, de la température du corps, de la libido et de la
vigilance. » (Qu’est-ce Que la Sérotonine ? – Institut du Cerveau, 2024). En outre, l’Institut
du cerveau exprime que « l’implication de la sérotonine est par ailleurs également confirmée
dans d’autres troubles psychologiques comme les troubles anxieux ou de la personnalité »
(Qu’est-ce Que la Sérotonine ? – Institut du Cerveau, 2024).

Enfin, chaque carence peut avoir des ramifications dans des domaines divers de la
physiologie et la psyché de l’individu. C’est pourquoi, il serait intéressant d’évaluer
quelles sont les carences potentielles et agir en conséquence. L’analyse des neurotransmetteurs se révèle être un bon moyen de prévenir les carences.

STEP : Prévenir plutôt que guérir !

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Pourquoi le programme STEP ?

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La santé de l’entrepreneur(e) : comprendre ses déterminants.

D’après l’OMS, Les déterminants de la santé de l’entrepreneur(e) passe par plusieurs notions. Celle-ci comprendrait «un état de complet de bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » (Définitions et Principes | le Portail de la Fonction Publique, s. d.). La santé constitue donc un droit fondamental pour chacun. Le droit à la santé est un droit humain et fait partie de la vision que partage l’OMS avec un grand nombre de professionnels de la santé.(World Health Organization : WHO, 2023).

Ce paradigme se développe dans nos sociétés contemporaines depuis près de deux siècles, dorénavant la santé comprends aussi des facteurs autres tels que « les dimensions socio- économiques et environnementales » quand il s’agit de comprendre les déterminants de la santé de l’entrepreneur(e) (Définitions et Principes | le Portail de la Fonction Publique, s. d.).

De la prise de conscience de l’importance de la santé au travail

Cette recherche de la santé a induit les instances gouvernementales à agir, c’est pourquoi actuellement les salariés du secteur public et privé sont protégés lors de la survenue de maladies physiques ou physiologiques qui dégradent leur santé. En effet, la loi demande à l’employeur de veiller à la santé de ses employés (i.e., actions de prévention, d’information et de formation) (Santé et Sécurité Au Travail : Obligations de L’employeur, 2024). Le salarié peut également recevoir de l’aide de la part de la médecine du travail (Tout Savoir Sur la Médecine du Travail, 2022) et de l’assurance-maladie (Accident du Travail, 2024).

Malheureusement, ce genre de prise en charge n’existe pas ou n’est pas aussi avantageuse pour les indépendants et dirigeants d’entreprise, alors qu’eux aussi sont confrontés aux risques inhérents à l’activité professionnelle pouvant être d’ordre physique et/ou mental (Accident du Travail, 2024).

Une meilleure santé synonyme de progrès économique

Il est donc entendu qu’une meilleure santé est essentielle au bonheur et au bien-être. Elle contribue également de manière importante au progrès économique. Effectivement, l’OMS avance, dès 2017, que près de 4-6 % du produits intérieur brut est perdu pour cause des problèmes de santé en lien avec le travail (World Health Organization : WHO, 2017). De plus, l’OMS (2017) rappelle que « la santé des travailleurs est une condition essentielle en ce qui concerne les revenus des ménages, la productivité et le développement économique. Le rétablissement et le maintien des capacités de travail est donc une fonction importante des services de santé ».

Toutes ces notions, nous amènent à nous questionner à divers niveaux. Premièrement, quelles seraient la ou les causes pour lesquelles les dirigeants auraient une moindre propension à appliquer les préconisations de l’OMS (concernant les salariés) sur leur propre santé ? En outre, le fait que les dirigeants appliqueraient moins d’attention à leur problèmes de santé soulève la question suivante : comment peuvent-ils pérenniser leur entreprise/activité s’ils viennent à perdre leur santé ? Enfin, nous pouvons pareillement nous questionner sur les éventuels facteurs liés aux dirigeants et chefs d’entreprise qui pourraient affecter la santé des entreprises et qui seraient potentiellement méconnus de la littérature, du fait que cette population reste moins étudiée que les salariés (Torrès, 2016).

Tout comme les salariés, il faut informer les dirigeants d’entreprise sur les moments les plus difficiles qu’ils pourraient rencontrer dans l’exercice de leurs fonctions. Il faut, par ailleurs, permettre à l’individu en difficulté de se sentir reconnu, légitime et digne d’être soutenu et qu’il puisse avoir une accès à un soutien psychologique dans un moment particulièrement éprouvant.

Quels sont les déterminants de la santé de l’entrepreneur(e) ?

Selon la définition de l’OMS cité par Alla (2016), les déterminants de la santé de l’entrepreneur(e) sont les «facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux qui déterminent l’état de santé des individus ou des populations ». Alla (2016) cite également le Dictionary of epidemiology qui évoque qu’«un déterminant est un facteur, qu’il s’agisse d’un événement, d’une caractéristique, ou de toute autre entité définissable, qui provoque un changement de l’état de santé ou d’une autre caractéristique définie». Selon cet auteur, le paradigme de ces définitions soulignerait une relation de cause à effet entre « le déterminant et l’état de santé » (Alla, 2016).

Ainsi, quelques auteurs ont regroupé les déterminants de santé sous quatre catégories, soit « biologiques, comportementaux, environnementaux et ceux liés au système de santé » (Raimondeau, 2020). De la même manière, les facteurs environnement, se distinguent en deux catégories : l’environnement socio-économique et l’environnement physique.
Raimondeau (2020) évoque la notion « de l’exposome » qui constituerait « l’ensemble des déterminants modifiables, notamment par la mise en œuvre d’actions menées dans le cadre des politiques de santé, par opposition aux déterminants biologiques (âge, sexe, patrimoine génétique) ». Sachant ceci, il souligne que ce sont les déterminants socio- économiques qui auraient le plus d’effet si l’on se concentre « au niveau collectif ».

L’inclusion de ces déterminants dans l’analyse du fonctionnement de la santé publique

Alla (2016) énonce que « le déterminant est l’un des concepts clés sur lequel repose le principe de l’intervention en santé publique » de la même façon que « c’est en agissant sur un ou plusieurs déterminants que l’on va influer sur l’état de santé de la population ».

Les crises sanitaires répétées auxquelles notre système de santé a été confronté ces dernières décennies soulèvent de nombreuses questions, les auteurs Ancelle et Mosnier (2016) évoquent ceci, tout en ajoutant les prochaines interrogations : « Quand et où le phénomène a-t-il commencé ? Quelle est son ampleur ? Existe-t-il des cas encore inconnus ? Quelle est la cause de la maladie, son point de départ ? Comment se diffuse-t-elle ? Quelles sont les circonstances favorisantes ? Comment la maladie va-t-elle évoluer, compte tenu des observations déjà acquises ? Quelles actions peuvent être mises en œuvre pour l’enrayer ? ».

Les instances de la santé publique recherchent de nombreuses manières d’agir sur la santé

Notamment par le code de la santé publique qui annonce des notions clé. (Chapitre Ier : Politique de Santé. (Articles L1411-1 À L1411-10) – Légifrance, s. d.). Par exemple, dernièrement, le dépistage est une modalité d’action largement utilisée, on peut citer les campagnes faites pour dépister le cancer du sein (Evaluation du Programme de Dépistage du Cancer du Sein, 2024).
Conséquemment, Des auteurs tels que Bourdillon (2016), avancent que « le choix de la mise en œuvre d’une politique de dépistage répond à des critères précis qui intègrent la maladie recherchée ou les risques de développer une pathologie, l’existence d’un test de dépistage, les bénéfices et les inconvénients pour la personne soumise à un dépistage et des notions de coût. »
Ensuite, il est pareillement important d’envisager l’avenir de la médecine en tant que telle, car c’est en générant des avancées dans les traitements ou méthodes de dépistage que l’on pourra préserver plus efficacement la santé.

À cet égard, Misse et Diebolt (2016), soutiennent ces notions et argumentent que « la recherche clinique peut être définie comme une recherche appliquée, effectuée sur l’homme ou des éléments biologiques issus du corps humain, dont la finalité est l’amélioration de la santé humaine et le progrès des techniques de soins dans le respect de la personnalité et de l’intégrité de chaque individu ».
Ces nombreuses données nous indiquent alors, que lors de l’analyse de la santé, il est d’une importance vitale de prendre en compte de nombreux domaines et les diverses ramifications de celle-ci, et que le simple traitement des symptômes n’est pas suffisant.

Quels sont les déterminants de la santé de l’entrepreneur(e) et leurs impacts ?

Du reste, la santé est le bien individuel le plus précieux. C’est pourquoi il existe des pistes d’actions
formalisées, Caillard (2016) est un auteur qui exprime que « la prévention en milieu de travail s’adresse à une large partie de la population du pays, concerne prioritairement les risques générés par l’exercice professionnel, mais prend également en compte l’ensemble des relations entre le travail et la santé humaine ».

En effet, la mise en place de telles mesures dépend d’« un grand nombre d’acteurs, repose sur un ensemble de dispositions législatives et réglementaires ainsi que sur des pratiques qui empruntent à de nombreuses disciplines scientifiques et techniques » (Caillard, 2016). En outre, cette prévention est la traduction d’une démarche politique de « sécurité sanitaire du pays, elle est à la fois un enjeu de santé publique et un enjeu social et économique ».

Une majeure partie de la population française est concernée, et ce car près de 28,3 millions de personnes sont en emploi selon l’INSEE (Caractéristiques des Personnes En Emploi − Emploi, Chômage, Revenus du Travail | Insee, 2023). Cependant, bien que une grande partie de cette population puisse accéder à des services de santé il est vital de noter selon Caillard (2016), que bien qu’il existe des moyens de prévention obligatoires (i.e., « les services de santé au travail ou de médecine de prévention » ) ils ne concernent principalement que les salariés.

Où est la prévention ou le service de santé entièrement dédié aux problématiques spécifiques des entrepreneur(e)s ?

Ainsi, la santé du dirigeant ou de l’entrepreneur(e), reste moindrement étudiée dans la littérature et les données qui existent sont pour le moins indicatrices d’un besoin pouvant être latent ou parfois explicite. Il faut souligner que les dirigeants auraient tendance à « la négliger [leur santé] sous prétexte de ne pas avoir le temps de s’en préoccuper et sont enclins à des habitudes comportementales souvent en désaccord avec les recommandations » (selon Rossi et Guisan cités dans Delaye- Habermacher & De Toledo, 2020). De même, quelques dirigeants penseraient qu’ils ne peuvent pas faillir et considéreraient que toute « faiblesse » aurait des conséquences graves pour « l’organisation et la motivation des équipes » (Delaye-Habermacher & De Toledo, 2020).

La démarche : comment appréhender les déterminants de la santé de l’entrepreneur(e) pour mieux y faire face ?

Heard et Crémieux (2016) déterminent que les « dynamiques de changement ne peuvent porter leurs fruits que si elles parviennent à fournir de nouvelles capacités de penser et d’agi à un grand nombre d’acteurs en présence ».
En conséquence et avec l’appui de la littérature, c’est par le biais d’une approche globale que la prise en charge de la santé de l’entrepreneur(e) doit se faire.

Selon l’INSEE, uniquement 61% des entreprises créées en 2014 (hors régime auto- entrepreneur) sont encore actives après 5 ans d’activité (En 2019, 61 % des Entreprises Classiques Créées Cinq Ans Plus Tôt Sont Toujours Actives – Insee Première – 1852, 2021).

La STEP : Quelle solution ?

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Pourquoi le programme STEP ?

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Bibliographie

Accident du travail. (2024, 9 janvier). https://www.ameli.fr/indre-et-
loire/assure/remboursements/accident-travail
Alla, F. (2016). 3. Les déterminants de la santé. Dans Lavoisier eBooks (p. 15).
https://doi.org/10.3917/lav.bourd.2016.01.0040
Ancelle, T., & Mosnier, A. (2016). 10. Épidémiologie. Dans Lavoisier eBooks (p. 71).
https://doi.org/10.3917/lav.bourd.2016.01.0096
Caillard, J. (2016). 26. Prévention en milieu de travail. Dans Lavoisier eBooks (p. 248).
https://doi.org/10.3917/lav.bourd.2016.01.0273
Caractéristiques des personnes en emploi − Emploi, chômage, revenus du travail | Insee.
(2023, 29 juin).
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7456869?sommaire=7456956#:~:text=9%2C9-
,Lecture%20%3A%20en%202022%2C%2028%20341%20000%20personnes%20s
ont%20en%20emploi,sur%20le%20march%C3%A9%20du%20travail.
Chapitre Ier : Politique de santé. (Articles L1411-1 à L1411-10) – Légifrance. (s. d.).
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072665/LEGISCTA00000
6171073/
Définitions et principes | Le portail de la fonction publique. (s. d.). Le Portail de la Fonction
Publique. https://www.fonction-publique.gouv.fr/etre-agent-public/mon-quotidien-au-
travail/sante-et-securite-au-travail/definitions-et-
principes#:~:text=L’Organisation%20mondiale%20de%20la,maladie%20ou%20d’infirmit%C
3%A9%20%C2%BB.
Delaye-Habermacher, R., & De Toledo, A. (2020). La perception de la santé du dirigeant, une
réalité en clair-obscur ? Étude exploratoire. Management & Sciences Sociales, N°
28(1), 106‑116. https://doi.org/10.3917/mss.028.0106
Evaluation du programme de dépistage du cancer du sein. (2024, 30 avril).
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-
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World Health Organization : WHO. (2023, 1 décembre). Droits humains.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/human-rights-and-health

La santé au travail des dirigeants et santé de l’entreprise

La population des dirigeants devenant de plus en plus commune, il est paradoxal de constater que la littérature scientifique ne se focalise pas sur leur santé au travail.
En France, en 2023 selon l’INSEE, le nombre de dirigeants ou de professionnels de haut
niveau selon l’INSEE est de 909 331 personnes, soit 3,2% des individus dits « en emploi » (Caractéristiques des Personnes En Emploi Exerçant une Profession de Dirigeant ou Professionnel de Haut Niveau Selon le Sexe | Insee, 2024).

Ainsi, l’étude de leur santé au travail devient primordiale.
On peut citer l’INSERM (i.e., L’Institut national de la santé et de la recherche médicale), soutenant cette observation concernant le manque d’études sur les dirigeants, qui affirme « qu’il n’existe quasiment aucune étude comparant la prévalence de l’épuisement professionnel chez les indépendants à celle observée chez les salariés » (INSERM cité dans Torrès & Kinowski-Moysan, 2019).

Au demeurant, la santé au travail des dirigeants des TPE, PME repose sur la bonne santé de leurs dirigeants. D’ailleurs, des auteurs comme Torrès (2016) évoquent que « le capital-santé du dirigeant de PME est le premier actif immatériel de l’entreprise de petite taille, car la dépendance vis-à-vis du dirigeant est d’autant plus forte que la taille de l’entreprise est petite. ».
Nous allons donc dans ce résumé nous concentrer sur l’étude de 2019 de Gentil, Grimand, Journé
et Michel (2019). Ces auteurs se sont donc intéressés à la santé des dirigeants, par le biais de leur
recherche, ils ont conséquemment pu déterminer (Gentil et al., 2019), qu’il existerait une « corrélation positive entre [les] niveaux de santé perçue du dirigeant et de l’entreprise » (Gentil et al., 2019).
Nous avons pour objectif dans cet article de vulgariser leurs résultats et valoriser leurs apports
scientifiques au domaine de la psychologie du travail spécifique aux dirigeants et chefs
d’entreprises.

Introduction à l’étude sur la santé au travail des dirigeants :

Cette étude évoque le constat selon lequel « la santé des dirigeants reste peu étudiée sous l’angle du travail réel » (Gentil et al., 2019). Ces auteurs ont eu pour objectif de détermine les liens éventuels entre «la santé du dirigeant et la santé de son entreprise » (Gentil et al., 2019).

Ici, leur but était de démontrer des « facteurs » éventuels qui pourraient expliquer ce lien, ils l’expriment notamment comme « la manière dont les dirigeants abordent les tensions et contradictions susceptibles de porter atteinte à leur santé et/ou à celle de leur entreprise. » (Gentil et al., 2019).

Ainsi donc, pour mener à bien leur étude, les auteurs ont décidé de faire à la fois une étude dite quantitative et une étude dite qualitative. (Gentil et al., 2019).

Les bases théoriques de l’étude :

Pour mettre en place leur étude, les auteurs se sont basés sur diverses théories et notions relatives au dirigeant, à sa santé et à l’entreprise. En effet, Gentil et al. (2019) ont dans un premier temps étudié les déterminants de la santé du dirigeant. Parmi plusieurs études, ils ont cité la recherche d’AMAROK par Torrès et Lechat (2016) (cités dans Gentil et al., 2019).

La prise en compte du travail réel dans l’analyse de la santé des dirigeants au travail

En outre, Gentil et al. (2019) avancent que le fait de prendre en compte ce « travail réel » permettrait de « comprendre les arbitrages qu’ils opèrent, les activités suspendues, sacrifiées, ou encore empêchées, à la source de leurs éventuels maux au travail. ». Ils citent, entre autres, Dejours et Molinier (1994) pour qui le travail se modélise avec « trois dimensions : objective, subjective et sociale / collective ». Gentil et al.(2019) citent que « l’exercice du travail s’accompagne inévitablement de la confrontation au réel, c’est-à-dire à ce qui se fait connaître à celui qui travaille par sa résistance à la maîtrise, et pousse le sujet à penser et agir autrement que ce que l’organisation du travail a prévu » (Gernet et Dejours, 2009, p. 28, cité dans Gentil et al., 2019).

Dans cet article cité par Gentil et al. (2019), plusieurs facteurs « stresseurs » et « satisfacteurs » de la santé des dirigeants ont été relevés.
À cet égard, Gentil et al. (2019) ont décidé de classifier ces facteurs « en quatre thèmes susceptibles de peser sur la santé des dirigeants ». Soit : stratégie et gouvernance /financier et commercial / social et relationnel/ et productif.

D’autres facteurs sont ressortis en ce sens dans d’autres études et ont été utilisés par Gentil et al. (2019)
pour affiner au maximum leur analyse. Gentil et al. (2019), vont au cours de leur examen de la littérature souligner que la prise en compte du « travail réel » est cruciale pour la compréhension des divers facteurs pouvant affecter le dirigeant et particulièrement sa prise de décision.

Les questionnements sur la santé au travail des dirigeants

Après avoir évalué les points de vue de différents chercheurs, Gentil et al. (2019) évoquent différents questionnements qui ont découlé de leur examen approfondi et qui guideront l’étude qu’ils souhaitent mener, par exemple : « quelles injonctions contradictoires sont à l’œuvre dans l’activité du dirigeant et comment y fait-il face ? Quelles activités sont empêchées ou au contraire réalisées à contrecœur ? » (Gentil et al., 2019).

Finalement, les auteurs se penchent sur les « tensions contradictoires » auxquelles les organisations sont confrontées, soit des « paradoxes ». Ils mettent en avant des « couples d’ago-antagonistes : autonomie/contrôle, stabilité/changement, court terme/long terme, identité/altérité, etc. ». Cette notion de paradoxe leur est chère et s’inclue de manière centrale dans leur recherche. En effet, ils soulignent qu’« une des hypothèses centrales de ce travail réside ainsi dans la mise en évidence d’un lien entre la santé au travail du dirigeant et sa capacité à prendre en charge les paradoxes inhérents à ce dernier. » (Gentil et al., 2019).

Quant au but global de leur étude, Gentil et al. (2019) sont clairs, ils souhaitent « mettre à jour des stratégies davantage pro-actives par [lesquelles] les dirigeants exploitent le potentiel créatif du paradoxe (sans chercher à le dissoudre) et améliorent leur santé perçue au travail » (Gentil et al., 2019).

Méthodologie et Résultats :

L’utilisation d’une méthodologie mixte leur a permis de tenter au maximum de compléter les failles ou biais potentiels que chaque méthode peut avoir de par sa nature.

Dans un premier temps, la méthode quantitative « a permis de tester l’existence d’une corrélation entre la santé au travail des dirigeant et santé de l’entreprise » (Gentil et al., 2019).
Ainsi, elle a permis de mettre en lumière des situations spécifiques dites « cas déviants » dont l’explication restait à faire. En utilisant cette première étape qualitative Gentil et al. (2019) ont pu « identifier les dirigeants (les plus représentatifs et les plus singuliers) à interviewer dans la phase qualitative » (Gentil et al., 2019).

La seconde méthode qualitative, a donné l’opportunité aux auteurs d’affiner leurs conclusions en donnant « du sens aux différentes configurations ayant émergé de l’étude quantitative, en repérant les principaux paradoxes au cœur du travail du dirigeant, leur impact sur la santé, et les leviers mobilisés par les dirigeants pour prendre en charge ces paradoxes. » (Gentil et al., 2019). Par ailleurs, ces données quantitatives ont également permis une généralisation des résultats plus aisée.

La schéma de la phase de modélisation quantitative

Les auteurs ont crée un schéma permettant de modéliser la phase dite quantitative. Ils ont donc conduit cette enquête par le biais d’un questionnaire déjà validé avec plusieurs thématiques.

Par la suite, pour la phase qualitative, ils ont décidé de mettre en place des entretiens semi-directifs, dans lesquels il était important de passer par des thématiques spécifiques (e.g., l’histoire et le parcours personnel du dirigeant) sans pour autant avoir un ordre strict des thématiques à aborder. Dans cette phase, dix individus ont été interrogés pendant environ 1 h 30 à 2 h.
Les résultats obtenus par ces méthodes complémentaires sont nombreux et ont donné la possibilité aux auteurs de produire une analyse approfondie des données.

Par exemple selon Gentil et al. (2019), « les dirigeants sont satisfaits de leur travail (90 %) avec majoritairement une vision positive de l’avenir pour eux-mêmes et leur entreprise (80%). ». En outre, Gentil et al. (2019) soulignent que comparé à d’autres populations, tels que les salariés, les dirigeants témoignent « en moyenne une charge mentale forte avec une vision particulièrement positive de l’avenir » et les auteurs ont constaté que « leur expérience est émotionnellement plus chargée avec plus de tensions et de solitude perçue. ».

La vision synoptique de la situation globale des dirigeants

Gentil et al. (2019) propose une troisième figure dans leur étude permettant d’avoir une vision «synoptique de la situation globale des dirigeants ».
Ici, des résultats clé sont mis en avant : « le premier stress pour l’entreprise se situe dans ses difficultés à recruter pour 50 % des dirigeants ». En outre, les auteurs vont attirer notre attention sur plusieurs conclusions. Les données suivantes nous semblent particulièrement intéressantes. Il semblerait que bien qu’un grand pourcentage des dirigeants soient satisfaits du soutien témoigné par leurs proches et pairs (i.e., à 90%). Ils sont plus réservés sur la sensation de satisfaction envers « les dimensions [de] soutien social et [des] moyens, notamment financiers » (Gentil et al., 2019).

Concernant les éléments spécifiques à « l’atteinte de la santé », des précautions sont à prendre, et ce, car ces facteurs seraient sensibles. Gentil et al. (2019), relèvent que l’atteinte à la santé peut être traduite « notamment sur la fréquence des insomnies (souvent à très souvent pour 43 % des dirigeants) et le sentiment de « trop de travail » pour 65 % ». D’autre part, les auteurs ont cherché à mesurer le paramètre de qualité de vie personnelle, soit la QVP. Celle-ci serait, selon les résultats extraits, perçue comme « très mitigée et insatisfaisante dans le temps consacré, pour toutes les dimensions, particulièrement pour la vie culturelle, la santé et le sport (temps consacré jugé insuffisant respectivement pour 88 %, 67 % et 60 % des dirigeants) » (Gentil et al., 2019).

Le TOPS (évaluation de santé et travail du dirigeant)

Dans une quatrième analyse, les auteurs mettent en avant en ce cas, l’évaluation d’un indice particulier,
celui de santé et travail du dirigeant, soit le TOPS. Les analyses effectuées révèlent une corrélation positive qui peut se traduire par « la satisfaction au travail et la perception favorable par le dirigeant de sa santé vont de pair avec la bonne santé de l’entreprise » (Gentil et al., 2019).
Par la suite, les auteurs vont réussir à déterminer quatre configurations selon les variables de la santé du dirigeant et la santé de l’entreprise (i.e., selon les « médianes des variables santé du dirigeant (m = 45) et santé de l’entreprise (m = 54) ») :

  • « Equilibre (35 %), où les dirigeants estiment qu’ils vont bien et que l’entreprise va bien.
  • Protection (15 %), où les dirigeants estiment qu’ils vont bien et que l’entreprise va mal.
  • Surchauffe (17 %), où les dirigeants estiment qu’ils ne vont pas bien et que l’entreprise va bien.
  • Alerte (34 %), où les dirigeants estiment qu’ils ne vont pas bien et que l’entre- prise va mal. » Gentil et al., 2019.

Les différentes zones :

La zone d’équilibre :

Chaque « zone » implique donc des notions spécifiques :
Concernant la zone d’équilibre, les auteurs soulignent que « la satisfaction du travail est très forte ». Cependant, il faut noter que « le sentiment de « trop de travail » reste néanmoins marqué pour 50 % des dirigeants avec une satisfaction mitigée de la QVP ». En outre, ils avancent que les dirigeants dans cette catégorie « ont une perception à 90/100 % satisfaisante de tous les soutiens extérieurs ». (Gentil et al., 2019).

La zone d’alerte :

Concernant par ailleurs, la zone d’alerte, les auteurs avancent que « l’entreprise est atteinte dans ses capacités à dégager du résultat et à investir, avec un stress sur les dimensions commerciale, concurrence, recrutement. ». Effectivement, selon les résultats, les dirigeants dans cette catégorie perçoivent que « les perspectives d’avenir sont compromises pour 45 % d’entre eux ». Ils percevraient également « un sentiment de solitude « souvent » à « très souvent » pour 52 % ».

Cela étant dit, comparativement, « la zone d’alerte » témoigne d’un « score QVP de 31 contre 58 pour la zone d’équilibre ». Globalement, les auteurs évoquent que « la santé est touchée psychiquement et physiquement » ceci étant exemplifié par le fait que « les insomnies sont trois fois plus importantes que pour la zone d’équilibre » (Gentil et al., 2019).

La zone de surchauffe :

Concernant ensuite, la zone de surchauffe, les auteurs évoquent que celle-ci est caractérisée par le fait que les dirigeants ont une perception d’une exigence très importante dans cette zone avec « 85 % du score maximum ». À cette fin, s’ajoute le fait que « leur indice QVP (25) est équivalent à celui de la zone d’alerte ». Cependant, il est important de noter que pour cette zone « le seul stress de l’entreprise reste pour eux la difficulté à recruter (62 %) alors que les perspectives sont bonnes (97 %) ». Néanmoins, les dirigeants dans cette catégorie sont 38% à évoquer se sentir « souvent à très souvent seuls » (Gentil et al., 2019).

La zone de protection :

Enfin, concernant la zone de protection, ils vont ici mettre en avant un profil d’entreprise qui « ne fait pas assez de résultat et n’investit pas assez ». Selon Gentil et al. (2019), elle serait « en proie à du stress commercial, de la concurrence et des difficultés à recruter du personnel qualifié ». Néanmoins, dans cette zone, les dirigeants conserveraient « une vision positive des perspectives (90 %) ». En outre, bien que la perception de l’exigence soit importante, « les dirigeants préservent leur score QVP (soit 61) ». Enfin, cette zone comportait un score culturel élevé à « 50% de satisfaction » (Gentil et al., 2019).

Relation entre les zones :

Bien que ces « zones » soient très définies, les auteurs nous invitent à les voir comme mouvantes. En effet, le passage d’une zone à l’autre fait partie de la vision dynamique que prônent Gentil et al. (2019). Les conclusions qu’ils ont tirées amènent les auteurs à inciter les lecteurs et les chercheurs à entrer dans un questionnement où l’identification des « trajectoires type », qui pourraient modéliser les passages entre les zones, serait l’objectif final. De ce fait, Gentil et al. (2019) font l’hypothèse que les dirigeants interrogés peuvent être dans cette mouvance dynamique entre les zones. Selon Gentil et al. (2019), bien que « la situation des dirigeants interviewés correspond bien à leur position dans leurs réponses questionnaire », ils évaluent que « deux dirigeants actuellement en zone rouge viennent très probablement de la
zone orange et une dirigeante en zone verte flirte avec la zone orange. »

La phase qualitative de la recherche a permis à Gentil et al. (2019) de reconnaître « les principales tensions » qui peuvent subvenir pour le dirigeant « dans son activité et les leviers de régulation qu’il mobilise dans cette optique ». Enfin, pour Gentil et al. (2019), l’analyse des possibilités de réactions aux paradoxes expose « un spectre large de réponses englobant le déni, le cloisonnement, la gestion par le dilemme, jusqu’au développement d’une capacité d’ambidextrie ».
De cet état de fait, on constate que cette ambidextre peut apparaître sous différentes formes, soit « de réseau », « organisationnelle », ou encore « contextuelle ».

Conclusion sur la relation entre la santé au travail des dirigeants et santé de l’entreprise :

Enfin, les résultats présentés viendraient confirmer « l’existence d’une corrélation entre la santé au travail des dirigeants et santé de l’entreprise. » et donc, ce serait « l’articulation de ces deux dimensions » qui permettraient de modéliser les quatre configurations possibles.
C’est la raison pour laquelle, concernant la phase qualitative, c’est par le biais de celle-ci qu’une évaluation du « travail réel » est effectuée tout en mettant en lumière les « principales tensions / paradoxes auxquels le dirigeant » s’expose et celles-ci peuvent être traduites dans « le rapport au temps, le rapport à la croissance, le rapport aux parties prenantes ou bien encore le rapport à soi » (Gentil et al.,
2019).

C’est par une conjonction des deux approches que les auteurs ont pu confirmer « la pertinence d’une approche par le travail réel et d’une entrée par les paradoxes pour analyser la santé au travail du dirigeant».
De telle sorte que les résultats obtenus par Gentil et al. (2019) montreraient « que les dirigeants ne témoignent pas de la même capacité à prendre en charge ces paradoxes et que leur aptitude à les réguler, sans chercher à les ignorer, ni à les supprimer, est une dimension structurante de leur santé au travail. ». En outre, les auteurs ont pu mettre en lumière « une corrélation entre santé au travail du dirigeant et santé perçue de l’entreprise », néanmoins, ils ne supposent pas « d’une relation de causalité linéaire entre ces deux variables ».

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Bibliographie

Caractéristiques des personnes en emploi exerçant une profession de dirigeant ou
professionnel de haut niveau selon le sexe | Insee. (2024, 9 avril). https://www.insee.fr/fr/
statistiques/7656527#:~:text=Lecture%20%3A%20en%202023%2C%203%2C,ensemble%20des%20fem
mes%20en%20emploi).

Gentil, S., Grimand, A., Journé, B., & Michel, X. (2019). La relation entre santé au travail du
dirigeant et santé de l’entreprise : une approche par le travail réel et les paradoxes. @GRH
(Bruxelles. Imprimé)/@GRH, n° 30(1), 47-76. https://doi.org/10.3917/grh.191.0047

Léger-Jarniou, C., Mboda, Y. & De Gabriac, A. (2022). 1. Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?.
Dans : , C. Léger-Jarniou, Y. Mboda & A. De Gabriac (Dir), Du salariat à l’entrepreneuriat:
10 questions à se poser pour réussir (pp. 11-28). Paris: Dunod.

Torrès, O. (2016). AMAROK, premier observatoire sur la santé des dirigeants de PME : d’un
enjeu scientifique à une ambition sociétale. Revue Internationale PME, 29(2), 21. https://
doi.org/10.7202/1037921ar

Torres, O., & Kinowski-Moysan, C. (2019). Dépistage de l’épuisement et prévention
duburnoutdes dirigeants de PME. Revue FrançAise de Gestion, 45(284), 171-189. https://
doi.org/10.3166/rfg.2019.00379

La dépression chez les dirigeants : pourquoi suis-je déprimé ?

Une personne souffrant d’un trouble ou déséquilibre psychique peut se trouver dans l’incapacité de répondre de manière adaptée aux situations complexes et/ou douloureuses et donc, d’avoir des entraves au maintien d’un certain équilibre psychique.

Bon à savoir : qu’est-ce que la dépression affectant les dirigeants ?

Chacun peut connaître des moments difficiles qui vont affecter notre capacité à gérer nos affects. Cependant, ces moments de tristesse intense, de morosité ou de douleur, s’ils sont éphémères, ne peuvent être qualifiés d’épisode dépressif caractérisé (i.e., EDC) ou de dépression. En effet, il faut un diagnostic clinique de ce trouble, qui est défini par le DSM-V.
Le DSM-V, caractérise la dépression par la présence d’au minimum 5 symptômes sur une liste déterminée et ceux-ci doivent être présents pendant au moins 2 semaines. Qui plus est, ils doivent constituer un changement par rapport à la manière qu’avait l’individu de fonctionner avant cet épisode.
D’autre part, un des deux symptômes suivants doit être présent soit : une humeur dépressive et/ou une perte d’intérêt ou de plaisir. (Épisode Dépressif Caractérisé de L’adulte : Prise En Charge En Premier Recours, 2017).

La Santé Publique de France a donc procédé à une enquête en 2021, dans laquelle ils affirment qu’environ 12,5% des Français entre 18-25 ans ont souffert d’un épisode dépressif caractérisé dans les 12 mois écoulés (i.e., soit, caractérisé par les symptômes cliniques attribués à ce trouble) (Spf, 2023).
La dépression est un état dans lequel l’individu peut présenter une humeur dépressive persistante et intense ainsi qu’un certain « abattement et perte d’intérêt ». À cela peut s’ajouter une « augmentation de la fatigabilité ».

Parallèlement, il peut souffrir de symptômes tels qu’une concentration et une attention réduite. Il peut également avoir des idées et comportements suicidaires, des troubles du sommeil, une diminution de l’estime et de la confiance en soi, etc. ( « Épisode Dépressif Caractérisé de L’adulte : Prise En Charge En Soins de Premier Recours » , 2017).
Le risque suicidaire est proportionnel à la sévérité de l’épisode dépressif. C’est pourquoi la prise en charge et l’évaluation de la gravité du risque suicidaire sont vitales.

La cause de la dépression chez les dirigeants : le déficit et la carence en vitamine D

Ainsi, Certains spécialistes estiment qu’une partie des individus souffrant d’un épisode dépressif présentent un déficit ou une carence en vitamine D (Berridge, 2017; Parker et al., 2017; Spedding, 2014). On peut à cet égard, légitimement se demander si elle ne serait pas une des causes de la dépression chez les dirigeants.

Tout d’abord, ou trouve-t-on la vitamine D ? La vitamine D est apportée par l’alimentation et synthétisée par l’organisme au niveau de la peau sous l’action des rayons du soleil (Schlienger, 2023).

Qui plus est, la source principale d’apport en vitamine D se retrouve dans les poissons gras, le jaune d’œuf, les abats, la viande et « les produits laitiers enrichis en vitamine D » (Schlienger, 2023).

Conséquences de la Carence en Vitamine D sur la Santé Mentale et Physique

Par ailleurs, cette carence en vitamine D touche de nombreuses personnes en France, dès 2014 l’Inserm publie une étude où il avance que « plus de la moitié des Français présenterait un déficit en vitamine D » (Les Bonnes Attitudes Contre la Carence En Vitamine D · Inserm, la Science Pour la Santé, 2014). Plusieurs études scientifiques ont montré une relation entre les taux de vitamine D et la survenue de troubles dépressifs. Selon certaines, de faibles taux de vitamine D seraient associés à davantage de symptômes de dépression (Berridge, 2017; Parker et al., 2017; Spedding, 2014).

Quelques études ont avancé qu’après 50 ans, les individus carencés en vitamine D présenteraient une plus grande propension à présenter des troubles dépressifs. Une étude anglo-saxonne suggère la possibilité que la carence en vitamine D constituerait un risque accru favorisant l’apparition de dépression de fin de vie et ceci concernerait plus spécifiquement les femmes (de Oliveira et al., 2017). De plus, les personnes âgées sont plus susceptibles de présenter une déficience en vitamine D.

D’une part, du fait que le vieillissement biologique entraîne une perte de l’efficience de la production et de la synthèse de cette vitamine, d’autre part, car les personnes âgées seraient moins exposées au soleil surtout si elles sont institutionnalisées ce qui les mets en risque de développer de l’ostéoporose (Dupuy & Gillette-Guyonnet, 2010 ; Holick, 2007; Vitamine D : Pourquoi et Comment Assurer un Apport Suffisant ? , 2023).

Pour pallier cette carence, une solution modérément facile à implémenter est le fait de compléter l’alimentation par des complexes vitaminés ou bien en changeant les apports nutritifs en choisissant des aliments riches en vitamine D (Schlienger, 2023)

Les solutions à la dépression chez les dirigeants : les suppléments vitaminiques

Ainsi, il semblerait qu’une possibilité viable pour lutter contre la dépression chez les dirigeants, adjacente à un régime alimentaire équilibré, soit la supplémentation vitaminique. Certaines instances de santé nationales sont catégoriques quant à l’importance de cette vitamine. L’ANSES (i.e., l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) indique qu’une carence de cette vitamine peut engendrer des conséquences sur la santé, tel que le rachitisme pour les jeunes en développement et l’ostéomalacie pour les plus âgés entre autres.

De plus, globalement il y aurait une baisse de la densité osseuse qui participerait à un risque de fracture élevé (Vitamine D : Pourquoi et Comment Assurer un Apport Suffisant ? , 2023). En outre, les conclusions apportées par la littérature, quant au lien entre la vitamine D et les troubles dépressif, pourraient indiquer que l’apport de cette vitamine dans le régime alimentaire d’un individu souffrant de cette pathologie pourrait être positif (Shaffer et al., 2014 ; Vellekkatt & Menon, 2018).

Conclusion : L’importance de la vitamine pour le maintien de notre santé est avérée, avec à l’appui les
données présentées au sein de la littérature scientifique, et celles avancées par les instances
nationales de santé. La vitamine D est vitale non seulement pour les raisons que nous avons évoquées, mais, car elle permet également la minéralisation des os et l’absorption du calcium (Schlienger, 2023). Elle est donc, indispensable à notre organisme.

Quelles possibilités de consommation ?

La pluralité des possibilités de consommation de cette vitamine est une richesse.
Effectivement, c’est par ces diverses modalités de supplémentation que chacun peut rechercher la manière la plus adéquate d’obtenir ses apports vitaminiques tout le long de sa vie. L’ANSES utilise les taux obtenus par l’étude Inca 3 comme étalon pour sélectionner l’apport de vitamine D par l’alimentation, soit :
« 5,2 microgrammes/jour pour les enfants de 1 à 3 ans ;
2,6 microgrammes/jour pour les enfants de 4 à 10 ans ;
2,9 microgrammes/jour chez les enfants de 11 à 17 ans ;
3,1 microgrammes/jour chez les adultes de 18-79 ans. » (Vitamine D : Pourquoi et
Comment Assurer un Apport Suffisant ? , 2023)

STEP : Prévenir la dépression chez les dirigeants plutôt que de la guérir

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Pourquoi le programme STEP ?

Selon l’INSEE, uniquement 61% des entreprises créées en 2014 (hors régime auto-entrepreneur) sont encore actives après 5 ans d’activité. (En 2019, 61 % des Entreprises Classiques Créées Cinq Ans Plus Tôt Sont Toujours Actives – Insee Première – 1852, 2021).

STEP « Santé au Travail des Entrepreneurs par la Prévention », a pour objectif de faire le point sur les facteurs déterminants de votre santé en faisant un check-up complet. Afin d’augmenter les chances de réussite des entrepreneur(e)s, en leur assurant une bonne santé physique et mentale sur le long terme.

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Bibliographie

Berridge, M. J. (2017). Vitamin D and Depression : Cellular and Regulatory Mechanisms.
Pharmacological Reviews, 69(2), 80‑92. https://doi.org/10.1124/pr.116.013227
De Oliveira, C., Hirani, V., & Biddulph, J. P. (2017). Associations Between Vitamin D Levels
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Study of Ageing (ELSA). The Journals Of Gerontology. Series A, Biological
Sciences And Medical Sciences, 73(10), 1377‑1382.
https://doi.org/10.1093/gerona/glx130
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Épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours. (2017).
Dans Haute Autorité de Santé. Consulté le 9 juin 2024, à l’adresse https://www.has-
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L’entrepreneuriat : une affaire de femmes ?

L’entrepreneuriat : une affaire de femmes ? Les chiffres sur les différences hommes-femmes en matière de création d’entreprises, en France comme dans le monde, sont éloquents. Selon l’Insee, seulement environ 4 entreprises françaises sur 10 sont dirigées par des femmes. Ces dernières sont encore moins représentées dans les start-up.

Pourtant, au premier janvier 2019, l’Insee recensait 51,6 % de femmes dans la population française avec une représentation majoritaire de ces dernières parmi les diplômés de l’enseignement supérieur (même si des écarts subsistent en fonction des filières, les filières scientifiques étant toujours davantage plébiscitées par les hommes).

Mais alors pourquoi sont-elles moins nombreuses à vouloir se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ? Est-ce qu’elles se sentent moins armées pour créer leurs entreprises ? Moins soutenues ? Des travaux et certaines enquêtes relatent le manque de soutien financier des projets d’entreprises portés par des femmes. La littérature scientifique s’intéresse également aux enjeux psychologiques qui se cachent derrière ces écarts.

Ces différences s’expliquent. Elles résident dans le sentiment plus prononcé chez les hommes que chez les femmes d’auto-efficacité entrepreneuriale. Autrement dit : leur sentiment d’avoir les compétences pour créer leur propre affaire.

Pourquoi l’individu entreprend-il ?

Au-delà de ces travaux considérant certaines caractéristiques individuelles comme expliquant le choix entrepreneurial, un second type d’explication réside dans des approches s’intéressant plutôt aux raisons variées qui conduisent un individu à vouloir entreprendre. Des approches intégratives, prenant ainsi en compte à la fois des freins et des leviers psychosociologiques de cette démarche de création d’entreprise, ont ainsi vu le jour ces dernières années.

L’entrepreneuriat : une affaire de femmes, aux tenants complexes

Le modèle « push/pull/anti-push/anti-push » s’intéresse notamment à la manière dont la perception des individus de leur situation actuelle mais également future peut les inciter ou à l’inverse les inhiber dans l’activité entrepreneuriale. Cette classification a ainsi montré des différences de genre. Par exemple, les femmes font plus fréquemment le choix d’une carrière entrepreneuriale en raison des difficultés d’avancement dans leur carrière actuelle (push).

Des travaux ont également souligné que, dans certains cas, la flexibilité dans la gestion du temps reliée à une activité entrepreneuriale (pull) pouvait être une raison qui attire les femmes, notamment celles qui sont mères de famille. Concernant les raisons pouvant inhiber les femmes dans l’engagement entrepreneurial on trouve des commencement de réponses. Les besoins de sécurité élevés caractériseraient plus les femmes, par exemple (anti-push). Elles éprouveraient une peur de l’échec entrepreneurial plus importante que les hommes (anti-pull).

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STEP : Vous accompagner tout au long de votre entrepreneuriat

STEP « Santé au Travail des Entrepreneurs par la Prévention » vous propose de vous protéger, mais surtout de protéger votre santé. C’est ainsi que vous pourrez protéger votre entreprise. La prévention de votre santé est un capital inestimable, en vous protégeant vous assurez la réussite et la pérennité de votre activité. STEP sera là pour vous accompagner tout au long de cette nouvelle dynamique.

Pourquoi le programme STEP ?

Selon l’INSEE, uniquement 61% des entreprises créées en 2014 (hors régime auto-entrepreneur) sont encore actives après 5 ans d’activité. (En 2019, 61 % des Entreprises Classiques Créées Cinq Ans Plus Tôt Sont Toujours Actives – Insee Première – 1852, 2021).

STEP « Santé au Travail des Entrepreneurs par la Prévention », a pour objectif de faire le point sur les facteurs déterminants de votre santé en faisant un check-up complet. Afin d’augmenter les chances de réussite des entrepreneur(e)s, en leur assurant une bonne santé physique et mentale sur le long terme.

PRÉSERVER VOTRE CAPITAL SANTÉ !